La Gazette, la revue des entrepreneurs du Nord pas de Calais, reviens sur les photos aériennes réalisées par ballon captif et drone par Emmanuel Leconte

Texte de l’article

Sans avion et sans hélicoptère, Emmanuel Leconte fait de ta photo aérienne à très basse attitude, presque à portée de main, une spécialité qu’il a développée en autodidacte.

Qui n’a jamais vu un photographe lever son appareil au-dessus d’une foule pour prendre son cliché d’un peu plus haut ? Qui n’a jamais rêvé de voler pour découvrir sa maison et son jardin, du ciel ? La photo aérienne fascine toujours et nous aimons sur un cliché retrouver le dessin d’une rue, l’arrondi d’une place. Cependant, il n’est pas à la portée de tout le monde de louer un avion ou un hélicoptère pour se promener au-dessus du plancher des vaches. Halluinois, Emmanuel Leconte a résolu le problème et mis la photo aérienne à échelle humaine, à portée de main, en utilisant un ballon captif ou un cerf-volant. Son aventure a commencé alors qu’il travaillait dans une entreprise de blanchisserie. Il cherchait un métier plus en rapport avec ses désirs être dehors et développer le côté créatif. L’artisanat lui apportait la solution encore fallait-il trouver l’idée qui lui convenait, A savoir pratiquer la photo aérienne à partir de ballons ou de cerfs-volants, il eut l’idée d’en faire autant et en 2003 se lança. Il étudia d’abord la faisabilité technique, se faisant aiguiller par les fournisseurs. Pour lui la technique n’est pas le plus difficile car il existe des catalogues complets de ballons, et l’électronique est relativement facile à mettre en oeuvre. La révolution numérique a considérablement facilité le travail.
Alors qu’avec l’argentique, il fallait attendre le développement des films pour connaître le résultat, le travail est maintenant fait en temps réel. Dans le même temps, le matériel s’est considérablement allégé. Le poids reste l’ennemi de tout objet volant. Il fait voler du matériel de précision, un Canon 400D équipé d’un objectif 10-22 et un Ricoh haut de gamme de 12 millions de pixels avec un objectif de 24 mm pouvant être poussé a 19. Car le grand angle est essentiel à la prise de vue à basse altitude. “On travaille au plus proche du sujet et le grand angle permet de ne pas monter très haut. A 30 mètres, on a une vue assez large.” N’allez pas croire qu’il vise au hasard. Au contraire ses cadrages sont aussi étudiés que s’il prenait ses vues au sol, grâce à un mécanisme entièrement piloté à distance. La nacelle sous le ballon pivote à 360°. De même il peut modifier l’inclinaison de l’appareil,

Emmanuel Leconte en pleine action.
jouer sur le zoom et déclencher. Une mini caméra, installée dans le viseur et reliée par radio à un écran de contrôle installé dans son harnais, permet de cadrer la prise de vue. Ceci est important pour certains sujets et lui permet de dire qu’il est photographe avant tout. Ceci explique aussi son équipement, Le ballon est relié à un harnais de 12 kilos qu’il porte sur le ventre et où se trouve tout l’équipement de contrôle mais aussi le treuil pour faire monter ou descendre le ballon. Il peut ainsi se déplacer au sol
en entraînant le ballon et donc ajuster sa prise de vue. Il a tout appris sur le tas, le fonctionnement du ballon comme la photographie “Amateur: je connaissais les bases mais je me suis perfectionné avec un collègue photographe.”
Plusieurs techniques. Si le ballon est son outil de prédilection car il permet de travailler partout jusque sur une place de village, il fait aussi voler des cerfs-volants. “Le ballon ne sup-porte pas des vents de plus de vingt kilomètres par heure